L'Equipe de France de basket a subi un net coup d'arrêt en quart de finale face à l'Espagne (86-66). Elle a flanché au pire moment possible, l'espace de quarante minutes.
"Il n'y a rien à dire" résume le meneur Tony Parker.
Forts de leurs six victoires consécutives, dont la dernière en date
face aux redoutables Grecs, les Bleus avaient tiré le gros lot pour la
phase finale : l'Espagne championne du monde en titre. A en croire les
observateurs, c'était "une finale avant l'heure" entre une équipe de
France (assez) séduisante et une Espagne largement décevante. Comme si
tout était inversé en quelques jours.
Sortez les mouchoirs
"On ne va pas pleurer" assurait le sélectionneur Vincent Collet. "Ce serait un peu
injuste si c'était l'Espagne pour nous parce qu'on a
gagné les six premiers matches et qu'on va peut-être
affronter l'équipe la plus forte du groupe
opposé», rapporte L'Equipe.
Une erreur de stratégie ? Sans doute ne pensait-il pas que le favori
Espagnol sortirait avec toute les peines du monde du second tour pour
obtenir le quatrième et dernier billet qualificatif. Mais la machine à
gagner semblait innarêtable ...
Avec une confiance gonflée à bloc et un collectif rôdé, entre les dunks
ravageurs de Ronny Turiaf et les fins de match explosives de TP,
l'espoir était plus que permis.
Promesses sans lendemain
Mais hier soir, les Bleus n'ont pas tenu leurs promesses entrevues auparavant. Ils sont revenus à la réalité, une dure réalité, et n'ont jamais paru en mesure de pouvoir rallier les demies en courant sans cesse après le score. Un écart de 15 unités à la mi-temps pour terminer avec un déficit de 20 points au final : circulez il n'y a rien à voir.
Pas le temps de réagir, comme sonnés : «Quand vous
êtes acculés comme ça, dès le
départ, c'est comme un boxeur KO. Le temps de reprendre vos
esprits, le mal est fait» estime le sélectionneur dans L'Equipe.
A tous les niveaux, ils ont été en dessous, surpassés par une
Roja des grands jours qui a enfin assumé son statut de grandissime
favori. L'Espagne s'est réveillée au meilleur moment avec sa
star NBA Pau Gasol à la manoeuvre, auteur de 28 points et 9 rebonds. Le
géant des Lakers est aussi bien secondé par Rudy Fernandez. La route
vers le titre est bien dégagée désormais, d'autant que le tenant du
titre, la Russie, est hors course.
Boris Diaw reconnaît que l'Equipe est passée à côté de son sujet : "Ca a été un match dur pour nous. Ils ont simplement joué mieux que nous de la première à la dernière minute. On a été derrière pratiquement pendant tout le match, et essayer de revenir sur une grande équipe comme l'espagne est difficile".
Loin derrière, Tony Parker finit lui avec 8 points au compteur
avec également 3 ballons perdus et 11 ballons perdus au total dans la
seule 1ère mi-temps. Le symbole même du trop plein de fautes
commises par les hommes de Vincent Collet. Impardonnable devant de tels
talents individuels.
Encore une chance de qualif' pour les Mondiaux
Encore raté, la France ne ramenera pas de médaille de Pologne. Il faudra passer par les matchs de classement pour espèrer obtenir son billet pour les prochains Mondiaux. Ce sera samedi midi soit contre la Grêce soit face à la Turquie.
La disette continue pour la génération Parker ...
Au terme d'une 5e rencontre totalement maîtrisée et largement remportée (99-86) sur le parquet d'Orlando, les Lakers de Los Angeles ont ajouté un nouveau titre à leur palmarès déjà bien garni. Plus adroits (50% à trois points contre moins de 30% à Orlando), plus conquérants (47 rebonds pris contre 36), il n'y a pas eu photo.
Kobe Bryant meilleur joueur de la Finale
Dominateurs tout au long de cette série finale, jamais le trophée le plus prestigieux du monde du basket-ball n'a paru pouvoir échapper aux coéquipiers de Kobe Bryant. Aux côtés de ses fidèles lieutenants Pau Gasol et Lamar Odom, ce dernier, décisif encore hier avec 30 points, a d'ailleurs été désigné MVP de la finale, c'est à dire meilleur joueur sur l'ensemble des rencontres. Une première pour l'ailier californien qui en est désormais à son 4ème titre.
Ici contre Utah, Kobe Bryant a mené match après match les Lakers vers le titre avec ses grosses performances.
Une saison parfaite
1er de la conférence Ouest devant des équipes telles que San Antonio, Denver ou Phoenix, les Lakers n'ont jamais douté un seul instant, notamment avec l'élimination du rival Boston face à Orlando. Après cela, la porte semblait grande ouverte.
Après sept saisons de disette et un an après le cuisant échec enregistré face à Boston, Bryant et ses Lakers ont ainsi pris une éclatante revanche au détriment d'une formation du Magic finalement trop tendre pour résister à la détermination des Californiens. "Il n'était pas question de laisser passer cette chance d'en finir. Il fallait en terminer dès ce soir car on ne voulait pas relancer Orlando", reconnut Bryant.
Plus très loin du record de Boston et de Michel Jordan
Quinze titres au palmarès de la ville. Reste que les Celtics sont toujours l'équipe la plus sacrée avec 17 trophées. Si Bryant (31 ans en août), parvenait à donner deux titres de plus aux Lakers, il égalerait alors son idole, Michel Jordan, avec six bagues. Pour le moment, Kobe et compagnie sont seuls au monde. L'histoire n'est peut-être pas terminée...
"Shaq, va te faire voir !"
Le pivot de Phoenix, ancien coéquipier de Bryant à Los Angeles, s'est fendu d'un message de félicitations sur son Twitter. Faisant preuve de son habituel sens de l'humour, le Shaq a ainsi écrit "Félicitations Kobe, tu le mérites. Tu as joué un super basket. Profites-en, mec, profites-en. Et je pense savoir ce que tu te dis maintenant : "Shaq, va te faire voir !"". Sous le jersey de Cleveland probablement la saison prochaine aux côtés de LeBron James, O'Neal espère bien succèder aux Lakers pour un enième titre. Chiche ?