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Bilan de la saison : Saint Etienne et Caen


Après Le Havre et Nantes, tous deux condamnés à jouer en Ligue 2 la saison prochaine, aujourd'hui le bilan de Saint Etienne et Caen

 

Saint Etienne

Qui c'est les meilleurs ? Pas les Verts assurément. Le fameux refrain passé, lorsque le club du Forez terrorisait le championnat de France et l'Europe, n'est plus à la mode en raison du classement actuel. 18e et premier relégable à une journée de la fin, le bilan est tout bonnement désastreux pour un club qui ambitionnait le haut du classement en début de saison. Saint Etienne est à ranger dans les mauvaises surprises de la saison, relegué ou sauvé. 6e l'an passé, Gomis conservé au prix d'un long bras de fer, le Japonais Mastui (ex Le Mans) et le Belge Mirallas (ex Lille) recrutés, on pensait légitimement les Verts bâtis pour une nouvelle fois jouer les premiers rôles aussi bien en Ligue 1 qu'en Europe. On pensait le club de nouveau ancré dans une élite où il a écrit ses plus belles pages (10 titres), loin du spectre de la rélegation. Le souci, c'est que les Stéphanois se sont trompés dans leurs objectifs en accumulant les contre performances en championnat, à Geoffroy Guichard notamment face à Lorient (1-4), Marseille ou Rennes (0-3) et en Coupe contre le futur lauréat Guingamp (4-1) (=complexe Breton ?!?). Les rares éclaircies étant trop rares comme des "gros bras" comme Lyon ou Paris. En parallèle, c'était opération séduction en UEFA, bien inspirés pour battre l'Olympiakos en Grèce ou tenir en échec les Espagnols de Valence avant d'être stoppé en huitièmes par le futur finaliste Brême. Erreur fatale ?

Il faut dire que Saint Etienne a tout fait à l'envers cette saison, l'imbroglio Gomis étant la parfaite illustration. Le départ du créateur et buteur Feindouno n'a jamais été remplacé avec un Matsui régulièrement transparent, un Mirallas quasi muet. De même, les critiques sur l'organisation du club ont fusé en interne. "Luc Sonor est un pipe" a ainsi déclaré Jean Michel Larqué au sujet de l'entraîneur adjoint après la perte du derby face à Lyon. Enfin, le départ houleux de Laurent Roussy et l'arrivée d'Alain Perrin, auteur d'un doublé l'an passé à la tête de l'ennemi Lyon, n'a pas produit les effets escomptés et ses résultats ont très vite remis en cause ce choix. Reléguable lors de sa prise de fonction, les Verts n'ont pas bougé d'un iota alors que l'ultime journée se profile samedi. L'occasion de remettre les pendules à l'heure et de sauver ce qui peut l'être.

 

Caen

Contrairement à Saint Etienne, la 16e place de Caen paraît plus justifiée pour une équipe qui s'attendait à jouer la reléguation plus que les sommets au même titre que Bordeaux ou Marseille. Loin l'idée que le Stade Malherbe rime forcément avec maintien mais le passé récent du club, entre Ligue 2 et une 11e place l'année dernière, donne l'image d'un club capable du meilleur comme du pire. Cette saison, le pire a pris le dessus et Franck Dumas ne pourra pas dire le contraire (cf.vidéo).

Des sacrés gueulantes, l'entraîneur Caennais a eu l'occasion d'en pousser à de nombreuses reprises au vu des prestations catastrophiques de ses joueurs. Bien partis en début de saison avec une prometteuse 5e place dès la 6e journée et un Savidan flamboyant et un recrutement made in Ligue 2 (Proment, Ben Khalfallah) la machine s'est ensuite progressivement enrayée comme s'il y avait un essouflement. Une perte de vitesse longue de 4 bons mois, une série noire de 15 matchs sans victoire et des scénarios incroyables comme la défaite face à Auxerre (2-1) alors que Caen menait jusqu'à cinq minutes de la fin. Le redressement lors des dernières sorties, lié en grande partie au retour en forme de l'ex-Valenciennois Savidan (13 buts au total), suffira t-il à sauver des Normands que tout le monde condamnait à l'enfer quelques semaines auparavant ? La réponse ce samedi contre des Bordelais archi motivés par le titre alors qu'une défaite mettrait quasiment Caen dans le wagon Ligue 2.

Au soir de la 31e journée, Caen semblait bien parti pour retrouver la division inférieur avec un Franck Dumas dépité.

Demain : Sochaux et Le Mans




27/05/2009
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