Lance Armstrong : "Le Tour est fini pour certains"
Si d'un côté il y a les gagnants tels qu'Armstrong ou Contador (plus généralement Astana), il y a également les perdants ...
Pas un mais neuf gagnants d'un coup ! Y a de la joie (source reuters)
Et, après le difficile contre la montre proposé, l'Américain, "pas déçu"
de manquer le maillot jaune pour quelques millièmes, sait que quelques
de ses adversaires sont déjà à genoux. L'équipe change, les méthodes
pas. La formule Armstrong de l'écrèmage reprend comme aux plus belles
années. Echec et mat en montagne ?
"La course parfaite" d'Astana
Puisqu'il le fallait, ils l'ont fait. Lance Armstrong et Alberto Contador se sont exprimés d'une seule et même voix sur le tracé de Montpellier : "J'ai
dit à Alberto Contador avant le contre-la-montre par équipe : ''Je
pense qu'on va gagner. On doit faire une course parfaite''. ''Rendons
cette course impossible à gagner pour les autres. Nous l'avons fait.» (l'Equipe)
Et ajoutant avec confiance, lui qui domine les débats pour son retour : "Vous pouvez regarder les résultats : ce soir, le Tour est fini pour certains coureurs. Ce sera dur de remonter le temps". (l'Equipe)
Sastre, Evans et Menchov déjà distancés
Pour Sastre, Evans et Menchov, ce contre-la-montre par équipe ne
restera pas dans les mémoires, contraste saisissant avec l'emprise sans
égale d'Astana. Autant de prétendants à la victoire finale qui vont
sans doute tenter de limiter la casse pour ne pas arriver à Paris avec
une demi-heure de retard.
En
s'imposant en force sur cette étape piégeuse, et parfois dangereuse,
parfaitement secondés par leurs coéquipiers d'Astana, les "je t'aime,
moi non plus" du peloton se sont peut-être prématurément débarrassés de
trois rivaux.
De lourdes armadas telles que Rabobank et Silence-Lotto ont perdu gros ce mardi, particulièrement leurs leaders.
Menchov sur un fil
Victime d'une chute dès les premiers virages, dans le centre-ville montpelliérain, Menchov compte ainsi parmi les grands perdants du jour. Déjà limite dans le contre-la-montre monégasque et piégé lundi par la fameuse bordure, le leader russe de la Rabobank pointe ce soir en 72e position, à 3'52 de la tête. Un gouffre qui lui sera sans doute difficile à combler dans des Pyrénées qui se dessinent déjà à l'horizon. A condition qu'il ne chute pas une fois de plus !!
Déjà au Giro, le Russe avait failli tout perdre en chutant (source Reuters)
Evans est "responsable"
Autre
favori présumé déjà en grosses difficultés, Evans (photo), s'il s'en
sort un peu mieux, accuse malgré tout un retard de 2'59 au classement
général. Lesté par une équipe absolument pas taillée pour relever des
défis aussi brutaux que le contre-la-montre et abandonné par son
lieutenant (exclu avant le Tour), l'éternel second a ainsi franchi la
ligne d'arrivée avec un seul de ses lieutenants dans son sillage. Mais
il reconnaît se "sentir responsable" de l'échec, malgré que l'espoir demeure d'après son directeur sportif Hendrik Redant : "Ce sera une grosse bataille pour Cadel".
Le tenant ne tient pas
Finissons avec Carlos Sastre, le lauréat du Tour 2008, qui a perdu plus de 1'30 dans la bagarre avec le team Cervélo, équipe pourtant à surveiller sur ce contre la montre. Le voilà désormais relégué à 2'44.
L'Espagnol Carlos Sastre (source reuters)
Chez Astana, au vu des dégâts, les Pyrénnées s'éclaircissent considérablement !